Après 13 ans dans la gestion de production informatique, Pauline ressent le besoin de redonner du sens à sa vie. Marquée par la maladie qui a touché de près les femmes de sa famille, et notamment sa sœur, elle découvre par hasard l’existence du tatouage réparateur. Un déclic.
Aujourd’hui, elle se forme pour boucler une histoire qui attend depuis 9 ans : offrir à sa sœur ce petit téton en forme de cœur qu’elle lui a promis.
Merci Pauline d’avoir partagé ton histoire avec autant de sincérité ❤️.
Pauline
Je suis Pauline, j’ai 35 ans et j’habite dans le sud de la France, près de Marseille. Ça fait 13 ans que je travaille dans la gestion de production informatique, dans une grande entreprise de sidérurgie… Mais franchement, ce n’est plus ce qui me plaît. Je ne trouve plus ça très humain.
La maladie a beaucoup touché ma famille, les femmes surtout, avec le cancer du sein. Il y a quelques années, j’avais déjà fait des recherches pour ma sœur, pour savoir ce qui existait après une ablation. Je cherchais des solutions pour elle, et c’est comme ça que je suis tombée sur la dermopigmentation. C’était il y a presque 9 ans, mais à l’époque, je ne trouvais rien sur le tatouage de l’aréole et du mamelon en 3D.
Après, j’ai eu besoin de vivre pour moi. J’ai tout quitté, démissionné, et je suis partie en Guadeloupe pendant 18 mois, pour laisser tout ça derrière. Aujourd’hui, tout le monde va bien, et moi aussi. Mais j’ai envie de terminer ce que j’avais commencé : ma sœur m’attend depuis 9 ans. Elle veut quelque chose de particulier : un petit téton en forme de cœur. Ce sera mon premier modèle officiel. Elle m’attend, alors je me lance, je commence cette formation.
J’ai envie d’être dans la réparation, après le cancer, après les épreuves de la vie… plus que dans l’esthétique pour le « beau ». Je ne sais pas pourquoi, mais c’est en tombant sur la dermopigmentation capillaire que j’ai découvert, un peu par hasard, le tatouage 3D de l’aréole. Et là, je me suis dit : « Ah oui, ça existe, et en plus, c’est beau ! ».
Je suis revenue en métropole en août 2021, j’ai repris mon boulot, ma maison, ma vie d’avant… mais rapidement, je me suis dit : « Ça suffit, il faut que je vive pour moi ». Je veux me battre pour quelque chose qui a du sens, pour moi et pour les autres. J’ai besoin de partager, et dans l’informatique, ce partage n’existe pas, ce n’est pas humain.
Ça a pris du temps, mais j’avais besoin de me reconstruire. Depuis mes 13 ans, la maladie est omniprésente dans ma famille. À un moment, il y a eu un gros décès, et là, je me suis dit : « C’est bon, Pauline, il est temps que tu penses à toi ». C’était plus possible, je n’arrivais même plus à aider les autres. Maintenant, c’est différent.
Ma sœur, elle, s’est révélée après tout ça. C’est fou, mais ça l’a rendue plus forte. Elle avait deux bébés en bas âge à l’époque, il a fallu qu’elle tienne bon. Aujourd’hui, sa poitrine ne l’inquiète même plus. Elle a fait plein d’opérations, et il ne reste plus qu’à faire ce petit cœur.
Je suis tombée sur votre page Instagram un peu par hasard, et je me suis abonnée sans trop savoir. Puis, de fil en aiguille, j’ai découvert tout l’univers du tatouage réparateur. Et là, ça m’a redonné envie. Voir ces tatouages, ces cicatrices, ces vergetures sublimées… je me suis dit : « Allez, Pauline, il faut que tu fasses ça ».
Avec mes points pénibilité et le CPF, j’ai pu financer la formation. Mais ça n’a pas été simple, j’ai dû passer devant des commissions pour justifier mon projet. Il fallait prouver que c’était une vraie formation, et que mon projet était viable. J’ai dû monter un dossier, faire un exposé… c’était très rigoureux, mais au final, j’ai réussi.
Au début, je pensais que ce serait simple. Mais en réalité, c’est hyper prenant. Je n’ai jamais de vraies journées de repos, je ne suis jamais posée sur mon canapé ! Heureusement, Florence a été là. Elle est douce, apaisante… c’est un bonbon, vraiment. Elle m’a aidée à tenir le cap.
Je pensais que 5 mois, ce serait long, mais en fait, c’est passé à une vitesse folle. Vos vidéos sont géniales ! J’ai commencé par le module Dermo Entrepreneuse. Et même si je ne comprenais pas toujours l’utilité de certains exercices, comme dessiner des torchons (rires), au final, tout a pris sens avec la machine en main.
Au début, je me demandais pourquoi on faisait des mélanges de couleurs avec du bleu, du jaune et du rouge… Je me disais « Mais on ne va pas tatouer avec ça ! ». Et pourtant, c’est essentiel de comprendre les mélanges, les subtilités des couleurs. J’ai adoré, même si c’était dur.
Je partais un peu de zéro sur la subtilité et le réalisme. Moi, je suis plutôt du genre à acheter du rose si je veux du rose, pas à le fabriquer ! Mais cette formation m’a poussée dans mes retranchements et franchement, c’était hyper enrichissant.
Il y a eu un coup de mou, début mars… Je crois qu’on l’a toutes ressenti au même moment. Mais c’est pile à ce moment-là qu’Audrey est intervenue en visio, et ça nous a fait un bien fou. Vous êtes vraiment présentes, pas juste derrière un écran. Et ça, ça change tout.
Je suis super contente d’avoir suivi cette formation. C’était intense, fatiguant, mais tellement fluide et enrichissant. Je ne le referai pas tout de suite, laissez-moi un ou deux mois de pause, mais oui, je le referai, sans hésiter !
Et franchement, le fait d’être logées sur place, c’est le top. On révise ensemble, on partage tout. Chaque seconde est précieuse, et ça, c’est une super idée que vous avez eue.
Merci à toute l’équipe. Tout était parfait, de l’accueil à l’accompagnement, en passant par les cours. Si c’était à refaire, je le referais… mais pas tout de suite, hein ! (rires)